L’Île de la Lauria
Séparée de la côte d’Artaille par une large passe aux courants capricieux, la Lauria est un territoire farouchement indépendant. Ses habitants ont développé au fil des siècles une culture originale, tournée vers l'artisanat, l'élevage et la méditation.
Géographie
De hautes montagnes occupent les deux tiers de cette île aride. La plus haute est un volcan : le mont Ténéphas. Exception faite des tempêtes qui s’abattent régulièrement sur sa côte orientale, les pluies sont rares, du fait de courants marins chauds et de vents venus du sud qui soufflent toute l'année. La Lauria est couverte de grands pâturages à l'herbe jaunie et de forêts de résineux rabougris. Les villes se sont développées dans sa partie occidentale, plus propice à l'élevage et à l'agriculture.
Ressources
Le sous-sol de leur pays étant très pauvre en métaux et en minéraux précieux, les Lauriens sont éleveurs, artisans où agriculteurs.
L'île entretient des relations commerciales avec la Burgonnie et l’Althusia, afin notamment de se procurer le fer et l'acier dont elle a besoin.
Régime politique
Les étrangers visitant la Lauria ont souvent l'impression que c'est le pays de la totale liberté, car la démocratie semble s'y développer naturellement. C'est dû à des institutions politiques originales…
Les Lauriens sont fermement convaincus que la jeunesse est la période de la vie où l'homme a le plus de chances de réaliser ses idéaux.
L'île est donc gouvernée par le Septar, une petite assemblée composée de sept jeunes gens (dont aucun n'a plus de trente ans) élus par les cités les plus importantes.
Mais les Lauriens savent également que l'expérience à son importance, c'est pourquoi, avant de pouvoir être appliquées, toutes les décisions prises par le Septar doivent être discutées par le Grand Conseil des Aînés auquel appartiennent de plein droit tous les habitants âgés de plus de soixante ans.
L'île ne possède pas de véritable armée permanente, mais tous ses habitants adultes (femmes comprises) doivent passer un trimestre tous les trois ans au sein des Protecteurs, des troupes chargées d'assurer aussi bien le maintien de l'ordre que la défense du pays.
Histoire
De nombreuses ruines présentes dans toute l’île témoignent de l’existence d’une civilisation antique capable de chefs d’œuvre architecturaux.
Culture
Un proverbe dit : « En Lauria, si l'on n'est ni artisan, ni berger, on ne peut être que prêtre ! » Bien que légèrement exagérée, cette affirmation n'est pas tout à fait fausse.
Sans le commerce avec l'étranger, l'île n'aurait jamais prospéré. Or, sans l'artisanat, aucun commerce n'aurait été possible. C'est pourquoi les Lauriens ont développé un talent exceptionnel pour le travail des peaux, le tissage et l'ébénisterie. Les meubles de Draki et les toiles de Mikalas comptent parmi les articles de luxe les plus prisés par les nobles de Paorn.
Garder les immenses troupeaux de chèvres et de moutons qui paissent sur les flancs des montagnes n'est pas considéré comme une tâche « inférieure ». En effet, certains intellectuels et penseurs surmenés n'hésitent pas à quitter leurs occupations habituelles pour se faire pâtres et passer plusieurs années à jouer de la flûte (l'instrument national laurien), tout en méditant sur la vanité du monde. Une fois l'esprit en paix, ils retournent à leurs vies familiales et professionnelles sans que personne y trouve à redire.
En Lauria, le terme « prêtre » désigne non seulement les hommes qui ont voué leur existence à un dieu (ou à des dieux), mais aussi ceux qui s'intéressent aux « sciences de l'esprit », que l'on considère ici comme étant d'essence divine. Cette catégorie englobe donc les religieux, les philosophes, les mathématiciens et les astrologues qui vivent en petites communautés autonomes dans les montagnes.
Les non-humains
À part une tribu naine qui travaille dans une carrière de marbre sur la côte orientale, la Lauria est peuplée exclusivement d'humains.
Il semble que les non-humains n'aient jamais été tenté de s'y établir.
Mikalas (ville)
Mikala est un grand port marchand qui n’a rien à envier aux plus grands ports de la côte est du continent. C'est là qu'accostent quotidiennement les lourds vaisseaux venus d'Althusia et de Burgonnie ou en partance vers les îles du Tarot. Ville tentaculaire aux innombrables entrepôts gorgés de richesses, Mikalas est également réputée pour la qualité des étoffes qui sont tissées dans ses immenses ateliers.
Maisons de pierre calcaire aux toits de tuiles, basse (un niveau en général, quelques unes à deux niveaux). Ambiance calme et reposante. Les habitants parlent le commun et un patois incompréhensible pour les PJ. Nombreuses églises de pierres claires aux clochers élancés.
Marchandises circulant sur le port : jarga (liqueur de figue distillée à Draki), toiles et tissus (laine et lain), ébénisterie.
PNJ, groupes & organisations
Mage Rodek : très vieux (80 ans ?) et frêle. Plongé dans ses recherches sur les changements de plans. Rend quelquefois service pour de l’argent. Habite près de l’église de Saint-Madis, une petite maison mal entretenue. Assisté par un serviteur presque aussi vieux et totalement dévoué. Collèges maîtrisés : Seuils, Métamagie, Connaissance, Emprise mentale (un peu), Communication & Empathie
Albon, grand-prêtre de Mikalas : vieil homme sec, dur et sinistre. Condescendant envers les non-humains.
Alchimiste Keranis : cheveux auburn et yeux bleux, robe bleue, possède une petite échoppe sur une place (place des Insoumis) où poussent quelques pins, où des vieux sont assis sur des bancs, des chiens dorment à l’ombre et des colombes se baignent sur la fontaine centrale.
Alchimiste Dorkos : cheveux long et roux, yeux gris, robe sombre, plus excentré, possède une échoppe plus riche. À proximité du fort Waltin, seul bâtiment en pierre sombre (haute muraille – 10 m), où se trouve la garnison de la ville.
Lieux d'intérêts
Auberge du port : auberge propre et de qualité donnant directement sur le port.
Route de Parna à Mikalas : un peu plus de 100 km (4 jours de marche ou en charrette).
5 villages ou hameaux, où il est possible de dormir dans des auberges plus ou moins rudimentaires.
De nombreux monastères dans les montagnes.
Parna (ville)
La capitale de la Lauria est une magnifique cité à flanc de montagne composée de milliers de petites maisons blanches, surplombée par la formidable Tour d'Opale où siègent le Septar et le Grand Conseil des Aînés.
À signaler également un fantastique musée archéologique : le Demetrion.
Alchimiste Mortur et sa petite fille Dulnara : rencontré sur le bateau de Laelith.
Le septar et le Grand Conseil des Aînés.
Route de Parna à Mikalas : voir Mikalas.
Draki (ville)
Cette petite ville côtière produit une liqueur de figue très alcoolisée, la jarga, que les connaisseurs considèrent comme le « breuvage des dieux ». Distillée selon des méthodes secrètes qui lui confèrent une saveur inimitable, la jarga est vendue à prix d'or. et c'est sans doute pourquoi Draki est une des rares cités lauriennes à être fortifiée. On prétend que ce nectar est une véritable drogue et qu'il suffit d'y goûter une fois pour ne plus pouvoir s'en passer.
Lieux remarquables
L'observatoire du mont Tarmis.
Haut lieu de l'astrologie et de l'astronomie, cet observatoire est installé au sommet d'un volcan éteint du sud de l'île. On dit que l'air y est tellement pur que l'on y voit deux fois plus d'étoiles que n'importe où ailleurs. Le monastère édifié sur les flancs du mont Tarmis a en outre la réputation de posséder l’une des plus riches bibliothèques de tout Paorn.
Les ruines
Les montagnes lauriennes sont parsemées de ruines de toutes sortes : antiques monastères, tombeaux datant d'empires disparus, temples dédiés à des dieux inconnus, etc. Il court dans Paorn un grand nombre de légendes parlant des richesses fabuleuses qu'abriteraient ces anciens édifices et il n'est pas rare de voir des groupes d'aventuriers venir dans cette région.
Les Lauriens considèrent toutefois que les ruines sont sacrée et ils en interdisent formellement l'accès. Les geôles de Parna regorgent de « contrevenants ». Leurs rapines, une fois confisquées, ont largement contribué à la splendeur du Demetrion.
Les pirates de la Passe
La passe de Lauria est infestée de pirates qui n'hésitent pas à attaquer les flottes marchandes qui sillonnent ces eaux agitées de puissants tourbillons. Malgré tous ses efforts, la Burgonnie n’a jamais réussi à venir à bout de ces fiers gaillards qui font régner la terreur dans cette région.
Un certain mystère entoure ces pirates, car ils n'attaquent jamais les villages côtiers burgons et lauriens. Cette attitude étrange, de la part d'individus sans foi ni loi, s'expliquerait, selon certains commentateurs, par le fait que leurs équipages seraient composés de pêcheurs d'Artaille et de Lauria qui mèneraient une double existence dès que le poisson se fait trop rare. Si cela est vrai, personne n'a jusqu'à présent pu en apporter la preuve.